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Exercice guidé et corrigé sur le commentaire du préambule de la Déclaration d'Olympe de Gouges

 

Objet d'étude : "La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle"

Oeuvre : Olympe de Gouges Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Parcours bac : "Écrire et combattre pour l'égalité"

 

Le préambule 
Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale.
Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.
En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les droits suivants de la femme et de la citoyenne

 

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Introduction : Comment construire une introduction efficace ?

 

Amorce :

Pour bien débuter votre commentaire, il est important de situer le texte dans son contexte historique et littéraire.

Question : Dans quel contexte historique et social Olympe de Gouges a-t-elle écrit ce texte ? (Pensez à la Révolution française et aux revendications d’égalité).

Exemple : La Révolution française, porteuse d’espoir pour la justice et l’égalité, a pourtant laissé de côté une moitié de la population : les femmes, qui sont restées exclues de la citoyenneté. C’est dans ce contexte qu’Olympe de Gouges, une pionnière du féminisme, rédige sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791.

 

Présentation du texte et de l’auteur :

Présentez brièvement l'auteur et l'œuvre.

Question : Qui est Olympe de Gouges, et pourquoi a-t-elle écrit ce texte ?

Exemple : Olympe de Gouges, femme de lettres et militante des droits des femmes, s’oppose à l’exclusion des femmes de la sphère politique en publiant une déclaration pour affirmer leur droit à l’égalité.

 

Problématique :

Formulez une question qui guide votre analyse du texte.

Question : Que cherche à montrer Olympe de Gouges dans ce préambule ? Quelle est sa critique principale ?

Exemple : Comment Olympe de Gouges dénonce-t-elle les injustices faites aux femmes tout en appelant à leur émancipation dans ce préambule ?

 

Annonce du plan :

Indiquez les deux grands axes de votre analyse.

Question : Quelles sont les deux grandes parties que vous allez traiter ?

Exemple : Nous analyserons d’abord la dénonciation des injustices faites aux femmes, puis nous verrons comment elle légitime ces revendications à travers des principes universels et révolutionnaires.

 

Première partie : La dénonciation des injustices faites aux femmes

Étape 1 : L’exclusion des femmes de la sphère politique

Question : Comment Olympe de Gouges exprime-t-elle la marginalisation des femmes dans la vie publique ?

Conseil : Analysez la première phrase du texte. Quels mots et expressions soulignent l'exclusion des femmes ?

Exemple : Dès le début du préambule, Olympe de Gouges affirme que « les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale ». Cette demande montre que les femmes sont exclues de cette institution, malgré leur rôle essentiel dans la société.

 

Étape 2 : Les causes de l’oppression

Question : Quelles sont, selon Olympe de Gouges, les causes des injustices faites aux femmes ?

Conseil : Repérez la phrase clé : « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme ».

Exemple : Olympe de Gouges identifie trois causes principales : « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme ». Ces mots montrent que la société a délibérément rejeté les femmes de l’espace politique et social, renforçant les inégalités.

 

Étape 3 : L’impact social de l’oppression

Question : Comment l’oppression des femmes affecte-t-elle la société selon Olympe de Gouges ?

Conseil : Identifiez les termes « malheurs publics » et « corruption des gouvernements » et expliquez leur sens.

Exemple : Pour Olympe de Gouges, l’ignorance des droits des femmes est responsable des « malheurs publics et de la corruption des gouvernements ». Elle établit un lien direct entre l'oppression des femmes et les dysfonctionnements politiques.

 

Deuxième partie : Une réclamation fondée sur des principes universels et révolutionnaires

 

Étape 1 : Les droits naturels et inaliénables des femmes

Question : Comment Olympe de Gouges légitime-t-elle les droits des femmes dans ce texte ?

Conseil : Analysez l’expression « droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme ».

Exemple : En évoquant les « droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme », Olympe de Gouges inscrit sa réclamation dans un cadre universel, affirmant que les femmes ont droit à la même reconnaissance que les hommes.

 

Étape 2 : L’égalité entre les sexes

Question : Comment Olympe de Gouges défend-elle l’idée que les femmes sont égales aux hommes ?

Conseil : Étudiez la phrase « le sexe supérieur en beauté comme en courage » et son impact sur la revendication de l’égalité.

Exemple : En affirmant que les femmes sont « supérieures en beauté comme en courage », notamment à travers les « souffrances maternelles », Olympe de Gouges valorise les qualités féminines et leur légitimité à participer à la vie publique.

 

Étape 3 : La responsabilité collective et la comparaison des pouvoirs

Question : En quoi les revendications des femmes sont-elles un appel à la responsabilité de tous ?

Conseil : Analysez la phrase : « les réclamations des citoyennes […] tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous ».

Exemple : Olympe de Gouges montre que les revendications des femmes visent le bien commun. Elles veulent « le maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et le bonheur de tous », prouvant ainsi que leur inclusion n’est pas égoïste, mais essentielle au progrès social.

 

Conclusion : Comment conclure votre commentaire ?

 

Bilan : Récapitulez les points principaux de votre analyse.

Question : Que faut-il retenir de ce préambule ?

Exemple : Le préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne dénonce avec force l’exclusion des femmes de la vie publique et appelle à une refonte de la société fondée sur l’égalité des droits.

Réponse à la problématique : Montrez que vous avez répondu à la question posée en introduction.

Question : En quoi ce texte est-il une critique radicale des inégalités ?

Exemple : Olympe de Gouges, en critiquant l’oppression des femmes, propose une alternative émancipatrice, fondée sur des principes révolutionnaires et humanistes.

Ouverture : Proposez une réflexion qui va au-delà du texte.

Question : Quel est l’héritage de ce texte dans les luttes féministes ?

Exemple : Ce texte a marqué l’histoire du féminisme, annonçant les revendications pour l’égalité des sexes, qui demeurent encore d'actualité aujourd'hui.

 

 

Introduction

Amorce : Contexte de la Révolution française et exclusion des femmes des droits politiques.

Présentation du texte et de l’auteur : Olympe de Gouges, figure du féminisme révolutionnaire, rédige en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne pour dénoncer l’injustice faite aux femmes, ignorées par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Problématique : Comment le préambule de cette déclaration critique-t-il l’oppression des femmes tout en proposant une voie vers l’émancipation ?

Annonce du plan : Nous verrons d’abord comment Olympe de Gouges dénonce les injustices faites aux femmes, puis nous étudierons comment elle fonde cette réclamation sur des principes universels en lien avec les idéaux révolutionnaires.

 

Introduction 1

À la fin du XVIIIe siècle, en pleine Révolution française, l'espoir d'une société plus juste et égalitaire se fait jour, mais les femmes demeurent exclues des droits accordés aux hommes. C’est dans ce contexte qu’Olympe de Gouges, figure emblématique du féminisme révolutionnaire, rédige en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Ce texte est une réponse directe à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, rédigée en 1789, qui avait ignoré la moitié de la population. Dans le préambule de cette déclaration, Gouges réclame une reconnaissance pleine et entière des droits des femmes, appelant à une révision des institutions sociales et politiques pour inclure les femmes en tant que citoyennes à part entière. Cette ouverture solennelle pose une question fondamentale : en quoi le préambule d’Olympe de Gouges constitue-t-il une critique radicale des inégalités entre hommes et femmes tout en proposant un cadre pour leur émancipation ?

Pour explorer cette question, nous verrons dans un premier temps la dénonciation des injustices faites aux femmes, avant de montrer la revendication d'une égalité fondée sur les principes révolutionnaires et universels des droits humains.

 

 OU 

Introductionn 2

 

Depuis des siècles, les femmes ont été reléguées à une place secondaire dans la société, privées des droits fondamentaux reconnus aux hommes. C'est dans ce contexte de revendications féministes naissantes, au lendemain de la Révolution française, qu’Olympe de Gouges publie en 1791 sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, une œuvre phare du combat pour l'égalité des sexes. Dans le préambule de ce texte, Gouges interpelle directement les pouvoirs en place, en demandant la reconnaissance des droits naturels et inaliénables des femmes, afin de réparer les injustices qui perdurent. À travers une démarche audacieuse et solennelle, elle invite à une refonte des structures sociales et politiques en faveur d’une véritable égalité entre les sexes. Ce préambule soulève alors une question cruciale : comment Olympe de Gouges parvient-elle à articuler une réclamation féministe puissante tout en se positionnant dans le cadre des principes révolutionnaires ?

Pour répondre à cette question, nous analyserons d'abord la dénonciation des inégalités et de l'oubli des droits des femmes, puis nous étudierons la manière dont elle justifie la légitimité de cette revendication à travers des principes universels et révolutionnaires.

 

I. La dénonciation des injustices faites aux femmes

L’exclusion des femmes de la société politique

Dès la première phrase, Gouges met en lumière l’absence des femmes dans la sphère publique : « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale. »

Elle revendique une place légitime des femmes au sein des institutions, montrant ainsi leur marginalisation politique.

Les causes de cette oppression

Olympe de Gouges identifie trois causes principales des inégalités : « l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme ». Cette trilogie souligne l’indifférence historique à l’égard des femmes et la responsabilité des gouvernements dans cette oppression.

Le terme « mépris » traduit un rejet conscient des droits féminins, renforçant l’idée d’une société patriarcale volontairement discriminante.

L'impact social de cette oppression

Gouges va plus loin en affirmant que l'ignorance des droits des femmes est responsable des « malheurs publics et de la corruption des gouvernements ». Elle présente ainsi l'oppression des femmes comme une cause majeure des problèmes politiques et sociaux, imputant la responsabilité des crises à cette inégalité structurelle.

Cette dénonciation place les femmes comme éléments essentiels du changement social, injustement tenues à l’écart.

 

II. Une réclamation fondée sur des principes universels et révolutionnaires

La revendication des droits naturels

Olympe de Gouges appelle à « exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme ». Ces termes, empruntés à la Déclaration des droits de l’homme, réaffirment que les droits des femmes devraient être reconnus au même titre que ceux des hommes.

Elle utilise le vocabulaire des Lumières pour légitimer ses revendications, s'appuyant sur des valeurs déjà admises dans la société révolutionnaire : égalité, liberté, et droits naturels.

Le principe d’une égalité entre les sexes

Dans un passage fort, elle parle du « sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles », affirmant la supériorité morale des femmes dans certains domaines, ce qui légitime leur place dans la société et la politique.

Cette phrase renverse la rhétorique patriarcale en exaltant les qualités spécifiques des femmes, notamment la maternité et le courage, comme des arguments en faveur de leur participation politique.

L’appel à la responsabilité collective et à la comparaison des pouvoirs

Olympe de Gouges souhaite que la déclaration « rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs » aux membres de la société, hommes comme femmes. L’idée de la comparaison entre le « pouvoir des femmes » et celui des hommes montre une volonté de surveiller et de rééquilibrer les relations de pouvoir.

L’accent est mis sur la dimension éthique des revendications féminines : « les réclamations des citoyennes […] tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs et au bonheur de tous. » Les revendications féministes sont ainsi inscrites dans une démarche constructive et morale, garantissant le bien commun.

 

Conclusion

Bilan : Le préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte fondamental qui dénonce avec force l’exclusion des femmes de la vie politique tout en s’inscrivant dans les idéaux révolutionnaires de justice et d’égalité.

Réponse à la problématique : Olympe de Gouges, à travers ce texte, s’oppose à l’ordre patriarcal en place et propose un cadre d’émancipation pour les femmes, basé sur des principes universels et humanistes.

Ouverture : Ce préambule demeure une référence majeure dans l’histoire des luttes féministes et annonce les combats à venir pour la reconnaissance des droits des femmes, dont les échos résonnent encore aujourd’hui.

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Date de dernière mise à jour : 02/11/2024

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