" Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. "

La citation d’Olympe de Gouges dans La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) : « Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. » est un appel puissant à la justice et à l’égalité, en lien direct avec le parcours bac "Écrire et combattre pour l'égalité". Elle illustre la façon dont Gouges utilise l’écriture comme arme contre l’oppression des femmes, tout en dénonçant l’injustice des hommes et de la société patriarcale.

L’interpellation de l’homme : un défi à l’injustice
La question rhétorique « Homme, es-tu capable d’être juste ? » met l’homme face à ses responsabilités, l’invitant à reconnaître son incapacité historique à appliquer la justice de manière égale entre hommes et femmes. Cette adresse directe révèle une défiance envers l’autorité masculine, souvent aveugle aux droits des femmes, et place l’homme dans une position de mise en cause, le forçant à réfléchir à sa propre légitimité à décider pour les autres.

La voix féminine revendiquée
La deuxième partie de la citation, « C’est une femme qui t’en fait la question », est une affirmation claire du droit des femmes à s’exprimer. En soulignant que c’est une femme qui pose cette question, Olympe de Gouges défie les conventions sociales de son époque, qui considéraient les femmes inaptes à participer aux débats publics. Elle rétablit leur droit à la parole, se faisant le porte-parole de celles qui sont marginalisées dans un système qui les maintient dans l’ombre.

La résistance à l’effacement des droits
Le segment final, « tu ne lui ôteras pas du moins ce droit », est une affirmation puissante de la légitimité des femmes à interroger, à exiger des comptes et à revendiquer leurs droits. Olympe de Gouges anticipe ici les résistances des hommes face à cette revendication, mais elle affirme que, quoi qu’il arrive, les femmes ne peuvent plus être réduites au silence. Ce droit de parole est inaliénable.

Lien avec le parcours bac "Écrire et combattre pour l'égalité"

Dans le cadre du parcours, cette citation incarne la façon dont l’écriture devient un outil de lutte contre l’injustice. Olympe de Gouges, par ce texte, engage une confrontation directe avec l’ordre patriarcal en dénonçant l’exclusion des femmes de la sphère politique et juridique. Elle montre comment l’écriture peut servir à combattre les structures de domination en interrogeant et en déconstruisant les idéologies qui les soutiennent.

En écrivant cette Déclaration, Gouges donne une voix à celles qui en sont privées et transforme l’acte d’écrire en acte de résistance. Son texte incite à l’émancipation des femmes et à la refonte d’un système fondé sur l’égalité véritable, ce qui correspond parfaitement aux enjeux du parcours : l’écriture comme moyen de contestation des inégalités et de transformation sociale.

Un exercice en exemple 

Sujet de dissertation :

En quoi Olympe de Gouges critique-t-elle l'injustice de la société patriarcale dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?

Exemple de paragraphe intégrant la citation :

Dans sa Déclaration, Olympe de Gouges dénonce avec force l’injustice qui règne dans la société de son époque, dominée par les hommes. En interrogeant directement la capacité des hommes à être justes, elle fait preuve d’une audace rare pour une femme du XVIIIe siècle. En effet, la question rhétorique « Homme, es-tu capable d’être juste ? » révèle l'ironie d'une société qui se prétend fondée sur des principes de justice et d'égalité, mais qui maintient les femmes dans un état de subordination. En ajoutant « C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit », elle affirme que les femmes ont le droit de s’interroger sur cette prétendue justice, puisqu'elles en sont les premières victimes. Ce passage marque une rupture avec la vision traditionnelle de la femme comme soumise et silencieuse. Olympe de Gouges réclame non seulement l'égalité légale, mais également le droit des femmes de participer activement à la définition de la justice. Cette interpellation directe, adressée aux hommes, constitue une dénonciation puissante du monopole masculin sur les droits et les lois.

Conclusion :

En utilisant cette citation pour interroger la justice masculine, Olympe de Gouges fait de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne un texte profondément subversif. Elle ne se contente pas de revendiquer l’égalité des droits ; elle exige que les femmes soient entendues et respectées en tant qu'individus capables de réfléchir et de participer aux débats publics. Cette critique de la justice patriarcale met en lumière l’hypocrisie d’un système qui, en excluant les femmes, trahit les principes mêmes qu’il prétend défendre.

"Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale"

Analyse de la citation

Contexte et signification

Cette citation est tirée de La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges, un texte fondamental dans l'histoire des droits des femmes. Écrite en 1791, cette déclaration se présente comme une réponse directe à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui excluait explicitement les femmes des droits politiques et civiques.

En invoquant les « mères, les filles, les sœurs », Gouges évoque non seulement les rôles traditionnels des femmes dans la société, mais également leur identité collective en tant que membres à part entière de la nation. En les qualifiant de « représentantes de la nation », elle leur confère une légitimité politique, suggérant que les femmes ont un droit inaliénable à participer aux affaires publiques.

Lien avec le parcours bac « Écrire et combattre pour l'égalité »

Cette citation illustre parfaitement les thèmes du parcours bac, car elle met en évidence l'écriture comme un outil de contestation et de revendication. Olympe de Gouges utilise son texte pour s’opposer à l’injustice et à l’inégalité, mais aussi pour appeler à une transformation radicale de la société. En formulant une demande explicite pour que les femmes soient « constituées en Assemblée nationale », elle conteste le patriarcat et revendique une place pour les femmes dans les institutions politiques.

Écriture comme acte de résistance : La déclaration d'Olympe de Gouges est un acte de résistance face à une législation qui ignore les droits des femmes. En se positionnant comme porte-parole des femmes de la nation, elle revendique le droit de participer activement à la construction des lois. Son écriture devient ainsi une arme contre l’oppression et l’invisibilité.

Combat pour l'égalité : En plaçant les femmes dans des rôles politiques et représentatifs, Gouges renverse les stéréotypes de genre. Elle souligne que les femmes, en tant que mères, filles et sœurs, jouent des rôles essentiels dans la société et, par conséquent, méritent d’avoir une voix dans les décisions qui les concernent. Cette revendication pour l'égalité s'inscrit dans une lutte plus large contre les inégalités sociales et politiques, qui est au cœur des préoccupations du parcours bac.

Réflexion sur la citoyenneté : En demandant aux femmes d'être « constituées en Assemblée nationale », Gouges interroge la notion de citoyenneté. La citoyenneté ne devrait pas être réservée à un groupe spécifique, mais devrait inclure tous les membres de la nation, quelle que soit leur identité de genre. Cela pose la question de la légitimité des droits civiques et politiques dans un système qui prétend être basé sur des principes d'égalité.

En conclusion, cette citation d'Olympe de Gouges, « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale », est un appel puissant à la reconnaissance des droits des femmes dans un contexte patriarcal. Elle démontre comment l’écriture peut être un vecteur de changement et de lutte contre les inégalités. Dans le cadre du parcours bac, cette analyse souligne l’importance de l’engagement littéraire dans la contestation sociale et politique, et illustre comment les voix marginalisées peuvent revendiquer leur place dans l’espace public à travers la puissance de la parole écrite.

Un exercice en exemple 

Sujet de dissertation :

En quoi Olympe de Gouges remet-elle en question le rôle des femmes dans la société à travers sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ?

Idée principale : Olympe de Gouges revendique la reconnaissance politique des femmes, en les affirmant comme « représentantes de la nation ».

Exemple de paragraphe intégrant la citation :

Dans sa Déclaration, Olympe de Gouges s'adresse directement aux autorités politiques, affirmant que « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale ». Cette phrase illustre son appel à une inclusion formelle des femmes dans la sphère politique. En les désignant comme « représentantes de la nation », elle leur attribue une légitimité et un rôle crucial dans la construction de la société. Cette assertion est révolutionnaire, car elle conteste la vision traditionnelle qui cantonne les femmes à des rôles domestiques et privés. Gouges utilise la force des relations familiales pour revendiquer un droit à la parole et à la participation dans la sphère publique. Son texte devient ainsi une revendication politique qui défie les conventions patriarcales, soulignant que l'égalité des droits est essentielle pour le progrès de la nation.

"Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits."

Analyse de la citation

1. Contexte et signification

Cette citation s'inscrit dans le contexte de la Révolution française, une période marquée par des bouleversements politiques et sociaux. Olympe de Gouges s'adresse directement aux femmes, leur demandant de se réveiller et de prendre conscience de leur situation d'inégalité. L'expression « le tocsin de la raison » évoque une alarme, un appel à la prise de conscience collective des injustices dont les femmes sont victimes. Le tocsin, traditionnellement utilisé pour signaler un danger, ici signifie que l'heure de la révolte et de la revendication des droits des femmes est venue.

2. Lien avec le parcours bac

Cette citation illustre parfaitement les thèmes du parcours bac, car elle incarne l'idée que l'écriture peut servir de moyen de lutte contre les inégalités. Voici quelques points clés qui soulignent ce lien :

Réveil de la conscience féminine : En appelant les femmes à se réveiller, Gouges souligne la nécessité d'une prise de conscience individuelle et collective. Elle les encourage à ne pas se laisser définir par le patriarcat, mais à reconnaître leur valeur et leur dignité. Cela renforce l’idée que les femmes doivent s’engager dans le combat pour leurs droits.

La raison comme fondement de la revendication : Le « tocsin de la raison » évoque également l'importance de la rationalité et de l'égalité dans le discours politique. Olympe de Gouges s'inscrit dans une tradition des Lumières qui valorise la raison comme un outil de libération. Elle rappelle que la justice et l'égalité sont des principes universels qui doivent s'appliquer à tous, y compris aux femmes. Cet appel à la raison peut être perçu comme une critique de la tradition qui exclut les femmes des débats politiques et éthiques.

Écriture comme acte politique : En choisissant d'écrire et de publier sa Déclaration, Olympe de Gouges utilise la littérature comme un acte de résistance. Son écriture devient une arme pour dénoncer les injustices et revendiquer des droits. Cela illustre comment l'acte d'écrire peut contribuer à combattre les inégalités, en mobilisant les esprits et en encourageant l'action.

3. Résonance contemporaine

Cette citation résonne également avec les luttes contemporaines pour les droits des femmes, en soulignant l'importance de la solidarité et de la prise de conscience collective. Le message d'Olympe de Gouges reste pertinent aujourd'hui, alors que les mouvements féministes continuent de revendiquer l'égalité et la reconnaissance des droits des femmes à l'échelle mondiale.

En conclusion, la citation « Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits » incarne l'esprit de révolte et de revendication qui traverse La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges. En lien avec le parcours bac, elle souligne la puissance de l'écriture comme outil de lutte, ainsi que l'importance de la prise de conscience individuelle et collective dans la quête de justice et d'égalité. Cette déclaration historique appelle à une réflexion sur les droits des femmes, tant dans le passé que dans le présent, et rappelle que la lutte pour l'égalité doit être portée par la voix de celles qui en sont victimes.

Un exercice en exemple 

Sujet de dissertation :

En quoi Olympe de Gouges, dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, appelle-t-elle à une prise de conscience et à la lutte pour les droits des femmes ?

Idée principale : Olympe de Gouges cherche à éveiller la conscience féminine à travers son écriture.

Exemple de paragraphe intégrant la citation : Dans sa Déclaration, Olympe de Gouges interpelle les femmes en déclarant : « Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits ». Cette phrase constitue un appel urgent à la prise de conscience. En utilisant le terme « réveille-toi », elle souligne que les femmes doivent sortir de leur apathie face à l'injustice et à l'inégalité qui les touchent. Le « tocsin de la raison » symbolise un moment décisif où les femmes sont invitées à réfléchir sur leur condition et à revendiquer leurs droits, qui leur sont souvent refusés. Cette invocation à la raison illustre l’idée que la lutte pour l’égalité n’est pas seulement un combat politique, mais aussi un combat intellectuel et moral. Par cette déclaration, Olympe de Gouges ne se contente pas de dénoncer les injustices ; elle appelle également les femmes à prendre leur destin en main, en les exhortant à s'affirmer dans la sphère publique.

"La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi."

Analyse de la citation

1. Contexte historique

Olympe de Gouges rédige sa Déclaration en 1791, au moment où les idéaux de la Révolution française prônent la liberté et l’égalité, mais ces principes sont largement appliqués aux hommes. La citation souligne l'inadéquation entre la reconnaissance du droit de vie et de mort — symbolisé par la montée sur l'échafaud — et l'absence de droits politiques pour les femmes.

2. Les droits fondamentaux

Dans cette déclaration, Olympe de Gouges souligne que si les femmes peuvent être condamnées à mort et donc monter sur l'échafaud, elles devraient également avoir le droit de participer activement à la vie politique, symbolisé par la « montée à la tribune ». Cette comparaison saisissante met en lumière l’absurdité de la situation où les femmes sont reconnues comme des citoyennes suffisamment responsables pour être punies par la loi, mais pas suffisamment pour prendre la parole dans les affaires publiques. Ce double standard soulève une question éthique sur la légitimité des lois qui excluent les femmes de la sphère politique.

3. La notion d’ordre public

La phrase « pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi » révèle une ambivalence. D'une part, elle reconnaît que les femmes peuvent exprimer leurs opinions, mais d'autre part, elle introduit une restriction qui pourrait être utilisée pour étouffer leurs voix. En mentionnant l'ordre public, Olympe de Gouges fait référence à une préoccupation récurrente des autorités face à toute contestation. Cela soulève une réflexion sur les limites de l'expression politique et les mécanismes de contrôle social qui peuvent être utilisés pour maintenir l'ordre établi, souvent au détriment de la liberté d'expression.

Lien avec le parcours bac

L’éveil des consciences : Olympe de Gouges invite les femmes à revendiquer leurs droits politiques et à ne pas se contenter d'une existence passive. Ce message d’émancipation est essentiel dans la lutte contre les inégalités.

La légitimité de la voix féminine : En affirmant que les femmes doivent avoir accès aux tribunes politiques, elle conteste l'idée selon laquelle les femmes n'ont pas de contribution valable à apporter à la société. Cela soulève des questions sur l'égalité des genres et la reconnaissance de la voix des femmes dans les décisions publiques.

Les conséquences de l’inégalité : La citation souligne la gravité des inégalités, où le droit à la vie et à la mort est inégalement distribué. Cela renforce l'idée que l’égalité des droits est un prérequis pour une société juste et démocratique.

En conclusion, la citation « La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi » d’Olympe de Gouges met en lumière les contradictions de la condition féminine au XVIIIe siècle. Elle appelle à une reconnaissance des droits politiques des femmes tout en alertant sur les mécanismes de contrôle qui pourraient limiter leur expression. En lien avec le parcours bac, cette phrase incarne une lutte pour l’égalité et la justice, qui résonne encore dans les mouvements contemporains pour les droits des femmes. La déclaration de Gouges reste un appel puissant à la prise de conscience et à l'engagement, rappelant que l'émancipation des femmes est un enjeu fondamental pour toute société démocratique.

Un exercice en exemple : 

Sujet de dissertation

En quoi Olympe de Gouges, dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, appelle-t-elle à une prise de conscience et à la lutte pour les droits des femmes ?

Exemple d’intégration de la citation dans un paragraphe

Idée principale : Olympe de Gouges affirme la nécessité de la reconnaissance des droits politiques des femmes.

 Dans La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges met en évidence l'incohérence de la condition des femmes en déclarant : « La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi ». Cette comparaison saisissante souligne l'absurdité d'un système qui reconnaît aux femmes le droit à la vie et à la mort, mais les exclut des débats politiques. En affirmant que les femmes doivent pouvoir « monter à la tribune », Gouges revendique leur droit à la parole et à l'engagement public, contredisant l'idée selon laquelle leur voix serait sans valeur. En insistant sur la condition que leurs manifestations « ne troublent pas l'ordre public », elle soulève également la question des limites de l'expression politique. Cette restriction, bien qu'elle vise à encadrer les interventions des femmes, laisse entendre que leur prise de parole pourrait être perçue comme une menace pour l'ordre établi. Par cette déclaration, Olympe de Gouges appelle non seulement à une reconnaissance des droits politiques des femmes, mais également à une remise en question des normes patriarcales qui les réduisent au silence. Ainsi, son texte constitue un acte fondamental dans la lutte pour l’égalité, résonnant encore aujourd'hui dans les mouvements féministes contemporains.